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Tourisme : la proximité, c’est branché

Découverte par Jérémy Tronc

Avec son très ludique Fabularium, la chercheuse Hélène Michel a sillonné l’Isère afin d’analyser le rapport des habitants à leur territoire. Après un an de vagabondage et des centaines de messages d’habitants, une tendance se confirme : celle de la micro-aventure, où l’art d’introduire du merveilleux dans ses vacances de proximité. Explications.

Professeure à Grenoble École de Management et chercheuse, Hélène Michel fait partie d’une chaire de recherche sur les territoires en transition. C’est dans le cadre de cette étude, financée par des acteurs territoriaux du tourisme, que la chercheuse, aussi spécialiste de game design, a imaginé le Fabularium, un bureau métallique démontable et mobile équipé d’une antique machine à écrire.

Placé dans des endroits remarquables, il permet aux habitants d’écrire une lettre au territoire et aux paysages qui les entourent. « Quitte à aller sur le terrain, il fallait faire quelque-chose qui soit de l’ordre du jeu, décalé, intrigant, pour que les personnes révèlent quelque-chose de différent, des informations qui ne rentrent pas dans les cases classiques d’un questionnaire », explique Hélène Michel.

Les centaines de lettres récoltées constituent un matériau riche d’enseignement, qui va faire l’objet d’un livre, en cours d’édition aux Presse universitaires de Grenoble. Les premières analyses font apparaître une modification du rapport que les habitants ou les touristes entretiennent avec un territoire : « La segmentation entre le statut de touriste et celui de résident est gommée. Les gens de passage ne veulent plus être considérés comme touriste et ne s’adressent plus aux offices de touriste. Ils veulent être acteurs d’une expérience qu’ils imaginent et conçoivent et non plus simples consommateurs. »

Cette approche active et créative de ses vacances est similaire à celle des résidents permanents qui renoncent à voyager à l’étranger et optent pour des vacances locales. Une démarche initialement écologique ou économique avant la COVID, et qui s’est accentuée pendant la pandémie avec les restrictions de déplacement.

Le “staycation” et la quête de merveilleux

Les résidents se retrouvent ainsi touristes sur leur propre territoire, par contrainte ou par choix.  Cette pratique porte un nom : le staycation. Cette relocalisation des vacances ne va pas sans un état d’esprit que mettent en lumière les lettres issues du Fabularium : « Le territoire devient un terrain d’aventure, sur lequel on a des compagnons : paddle, vélo, parapente, etc. Les lettres leur sont souvent adressées. Pour partir à l’aventure sur un territoire qui est déjà connu, il suffit de changer de compagnon. En revanche, ce ne sont pas des gens qui sont juste adeptes de plein d’activités différentes. Ils sont aussi en quête d’une contrainte, d’un défi qui leur est propre. »

Hélène Michel nomme cette philosophie de voyage la micro-aventure. La logique de jeu l’emporte souvent sur le défi physique, la créativité sur l’activité. Par exemple en emmenant une table, une nappe et un service en porcelaine en montagne, un grand cru et des verres en cristal au sommet du Mont-Aiguille, en partant nus à l’instar de Nans et Mouts dans l’émission Nus et culottés.

« Cette logique de jeu permet de produire du merveilleux sur un territoire parcouru tous les jours. La contrainte amplifie le moment. À chacun de définir ce qui fait sens pour lui. » Facteur d’estime de soi et de reconnaissance, cette logique de la micro-aventure s’oppose au tourisme de masse.

Elle représente un défi pour les acteurs du tourisme qui doivent, à l’instar des micro-aventuriers, être imaginatifs et proposer des offres alternatives aux touristes de passage et aux résidents qui s’organisent pour produire eux-mêmes leur expérience touristique, en boycottant les propositions traditionnelles. Mais le micro-aventurier a-t-il envie d’être apprivoisé ?

Crédits photo : Nadia Probst / Bruno Moyen

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Vendredi 7 mai 2021 Découverte 5131 lectures
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