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Mama Kandy se lance face caméra

Découverte par La rédaction

C’est une expérience atypique qui attend le duo Guillaume Allardi / Didier Bouchet. Les deux potes donnent rendez-vous aux amateurs de blues pour un live Facebook capté à la Source jeudi 14 janvier. Nous les avons rencontrés avant cette expérience inédite. Propos recueillis par Martin de Kerimel

Pouvez-vous, l’un et l’autre, me parler de votre rencontre et de votre parcours avant Mama Kandy ?

Didier : « J’ai rencontré Guillaume en construisant ma maison en Chartreuse, il y a 3-4 ans. Il venait d’arriver de Paris et était l’un de mes voisins. J’ai su qu’il était comédien et musicien, et on s’est dit qu’on allait jouer ensemble. Moi, j’ai commencé à la basse avec Gnawa Diffusion, pendant dix ans. J’ai travaillé ensuite avec d’autres, dans plein de style différents : basse, guitare, ukulélé, contrebasse, un peu de batterie. Cela faisait un moment que je voulais visiter l’univers de la musique blues, folk, américaine. Un son seventies, des amplis à lampe. Avec Guillaume, et Jean-François, un autre musicien, on a formé The Hollow, pour faire des reprises de musiques américaines. Puis, nos routes ont divergé et on est resté en duo. Mama Kandy bosse sur ce répertoire en duo depuis 6 mois / un an : on a fait pas mal de dates un peu partout cet été. Je trouve ça bien, même sans système derrière, d’aller jouer chez l’habitant ou dans la forêt, lors des festivals. Cela fait évoluer la matière enregistrée en studio. »

Guillaume : « Pour ma part, j’ai un parcours un peu particulier. Mon premier boulot, c’est comédien au théâtre public. Dans mes projets théâtraux, la musique était toujours présente. Un jour, j’en ai eu vraiment marre et j’ai voulu retrouver un rapport plus direct avec le public. J’ai donc commencé à jouer en solo, mais pas du tout du blues. J’écris beaucoup de poèmes et de chansons en français. J’ai fait un premier groupe, en français, Métamec, avec pas mal de musique traditionnelle acoustique, avec aussi des percussions orientales. Ensuite, je suis partie en solo sous le nom de Glad pendant cinq-six ans. J’ai alors tourné dans toute la France, dans les cafés associatifs, les ZAD… tous les lieux un peu éveillés politiquement et écologiquement. C’était aussi le projet de rencontrer des gens qui s’organisaient différemment et avaient une autre manière de voir les choses. C’était génial ! Quand j’ai fait le tour, j’ai débarqué au Sappey il y a trois ans et demi. J’avais toujours des chansons en anglais qui trainaient que je n’arrivais pas à insérer dans d’autres sets. Avec Didier, la plupart de notre set, aujourd’hui, ce sont justement des compos blues, folk… et dont le thème est étrangement la question de l’esclavage. Au-delà du blues, on entend des influences africaines et un peu de soul. On s’est beaucoup pris la tête avec les textures !».

Didier : « Surtout à deux ! Ce n’était pas évident. On s’est demandé comment on allait rechercher l’essence d’un morceau. J’ai trouvé intéressant de repartir de la base d’un morceau, de le faire sonner avec simplement une voix, une guitare, une grosse caisse, une basse… un truc très simple, épuré. L’idée, c’est de repartir ensuite vers les machines pour faire des loops, pour créer de l’épaisseur sonore. Mais de se demander d’abord ce qu’est la base de la musique que l’on joue. »

Question un peu provocante : c’est une musique de noir ?

Guillaume : « Surtout une musique de pauvre, de paria. On pense à Townes Van Zandt, un songwriter américain que l’on aime beaucoup, un Texan typique avec son chapeau, mais qui a vécu dans les villes de blues et écrit des choses magnifiques. Pour nous, il n’y a pas tellement de différence entre les blacks et les autres à partir du moment où tu es exploité et où la musique te permet de supporter cette oppression, de t’évader, d’aller plus loin, comme le font toutes les musiques de transe. Le fond, c’est la question de la verticalité de la musique : comment elle t’emmène dans la composition, mais aussi un peu au-dessus. Des pauvres, il y en a partout, et des transes, il y en a aussi chez les blancs, même si elles ont été effacées de nos mémoires. Ces musiques très populaires qui existent dans tous les pays du monde et toutes les couleurs ».

Didier : « Oui, c’est un peu cliché, ta question ! Chez nous, à un moment donné, la religion est apparue pour dire que ce que les musiciens faisaient était païen. En réalité, on avait nous aussi des musiques de transe, de musicothérapie entre guillemets, pour nous soigner. J’ai joué de la musique gnawa et, au Maroc, j’ai rencontré des gens qui font de la musique et se disent guérisseurs. Même chose à Cuba ! Tout cela m’intéresse. C’est aussi bien pour supporter tout ce qui peut nous arriver à nous aujourd’hui. Faire de la musique, ça fait du bien, au public et à nous aussi. C’est une question que j’aimerais explorer encore : elle est universelle ».

Peut-on dire que vous avez aussi un côté baroudeur, musicalement parlant ?

Didier : « Oui. Ce qui nous caractérise, c’est qu’on a besoin de se nourrir de toutes ces cultures. On kiffe la musique africaine, mais on s’intéresse aussi aux chants inuits ou autres. Personnellement, je n’arrive pas à ne faire ou n’écouter qu’un seul style. Je finis par me lasser et j’ai besoin de changer. Je veux juste que la musique me touche. Je suis d’accord avec Duke Ellington qui disait qu’il n’y a que deux sortes : de la bonne ou de la mauvaise. On aime bien mettre des étiquettes, mais, perso, j’ai joué avec des mecs de 20 ans qui avaient une culture musicale hallucinante. Grâce à Internet, ils avaient ingurgité des tas de choses ! C’était moins facile à mon époque. »

Le son de votre groupe n’est donc pas figé…

Guillaume : « Non. Je crois qu’on a clôturé une petite bulle avec ce spectacle. D’ailleurs, il va sans doute se transformer en vrai spectacle : une histoire est en train de s’écrire autour de la vie et de la mort d’un homme aux États-Unis, pour relier tous les morceaux. Par la suite, on aimerait travailler de plus en plus avec des loopers, et je pense qu’on va se diriger vers des formes beaucoup plus inédites. Moins dans le format chanson, en mariant texte et musique. J’aime beaucoup parler et je pourrais retrouver une place de comédien. Ce serait plus le sens que le son qui ferait notre identité. J’aime l’idée d’une certaine imprévisibilité, quand la musique s’augmente d’un univers spirituel. C’est ce que  je recherche depuis très longtemps. ».

Didier : « Cette histoire que nous racontons, on va la mettre en lumière de façon théâtrale, pour orienter le spectacle vers autre chose. Cela nous permettrait de jouer dans les salles comme la Source, mais aussi d’aller taper à la porte des théâtres avec de l’image, des projections, voire du ciné concert. D’accorder une place plus importante pour le jeu et la scénographie, en fait. On en est encore en pleine recherche esthétique, en sachant qu’on peut s’ouvrir à énormément de choses. »

Cette fois, il y aura un écran entre vous et le public…

Didier : « Oui, c’est un peu une première. Ce n’était pas notre souhait au départ, mais on va donc jouer dans le salon des gens. C’est un peu de la science-fiction ! Derrière nous, on a aussi une équipe pluridisciplinaire, pour la création lumière et sons, François Carle au son qui fait pas mal de prod d’albums, et Manu Majastre qui vient du théâtre et du cirque contemporain. Pas mal de regards différents. »

Comment envisagez-vous la suite ?

Didier : « On cherche d’autres  dates de concerts. L’idée, c’est aussi d’enregistrer un album. De poser tout ce que l’on a fait jusqu’à présent et de retourner au studio pour passer peut-être à autre chose ensuite. Ce serait bien aussi de trouver un tourneur, de créer un petit label pour gérer nos productions et de s’autonomiser un maximum. J’ai pas mal envie de repartir sur la route, un peu à l’aventure, comme je l’ai fait pendant une dizaine d’années. On aimerait bien aller jouer aux States, mais aussi dans toutes les pampas françaises. »

Guillaume : « L’idée, ce serait de rendre la musique à son animalité, pour qu’elle vive près de l’endroit où elle est née. L’ambiance joue beaucoup, dans la musique ! Or, aujourd’hui, même des choses révolutionnaires tendent à se muséifier. Les contraintes de l’institution sont telles qu’on ne peut plus purger ces énergies. Si j’ai quitté les théâtres, c’est parce qu’ils sont remplis à moitié de retraités, et à moitié de lycéens qu’on a emmenés de force. Le vrai public n’a plus beaucoup d’argent ou ne va plus dans les lieux de culture. En revanche, il passe volontiers la porte d’un bistro ou n’hésite pas à faire 40 km si quelque chose passe à la campagne.»

 

 

 

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