Le Grand Rassemblement

Au pied de la Bifurk et dans son enceinte, le festival GR4 va s’ouvrir à tous : artiste et amateur, spectateur assidu ou passant. Le CCN2 (le centre chorégraphique national de Grenoble) assure la programmation — en lien avec de hauts lieux artistiques de la ville — et propose près d’une quinzaine de spectacles gratuits en plein air. La culture pour tous.

Un week-end, et seulement un week-end. C’est l’idée de GR4, organisé le 16 et 17 juin. Mais en si peu de temps, l’événement programmé par le CCN2 et conçu en collaboration avec le chorégraphe Mickaël Phelippeau va faire grand bruit avec un week-end assurément artistique, et ouvert à tous.

En effet, l’on croirait que les organisateurs se sont précipités dans la cuisine, ont choisi tous les ingrédients du spectacle vivant actuel et une pincée de sport urbain, et ont mélangé l’ensemble pour obtenir une programmation.

Le GR4, c’est simple : « Artistes et associations s’en emparent, amateurs et professionnels s’y mêlent, férus d’art vivant ou simples flâneurs s’y côtoient » confirme le CCN2. Ainsi, le festival prendra place dans le quartier renaissant de Flaubert, non loin de la MC2. Le parking de la Bifurk et le plateau à l’intérieur accueilleront des événements à un rythme soutenu. La Bifurk conforte sa position d’acteur culturel incontournable.

De nombreuses collaborations

La Bifurk et le CCN2 se sont associés et hybridés avec le Pacifique (Centre de développement chorégraphique national) installé au quartier des Alpins, et encore le Magasin des horizons, le centre d’arts et de cultures du quartier Chorrier-Berriat. Et pour choisir les spectacles, le choix sera cornélien. Ainsi, de 14 h à 1 h le samedi, près d’une quinzaine de spectacles se dérouleront, parfois quatre simultanément.

Des créations très récentes

Lors de ces deux jours, il faudra faire des choix. Ainsi, l’on ne pourra rater Mickaël Phelippeau, qui présentera son œuvre « Footbaleuses ». Il n’aime rien tant que tirer le portrait de ses inspirations, et voilà qu’il s’intéresse à une équipe de foot féminin. Une manière pour le chorégraphe de casser les préjugés sexistes, de les mettre en exergue, de les tromper : « Brigitte qui rechausse les crampons après 25 ans d’arrêt. » Après une formation en arts plastiques et un parcours d’interprète dans quelques compagnies de danse, Mickaël Phelippeau devient chorégraphe et son chemin croise celui du CCN2.

Autre artiste ayant croisé la route de la structure grenobloise, Chloé Moglia associée au CCN2. La trapéziste reprend ses connaissances et imagine une tout autre utilisation. Elle produira sur le parking, sa dernière création, la Spire. Elle commence son spectacle en mettant en place sa structure de spirales d’acier, haute de 7 m, auxquelles les artistes vont s’harnacher. Pendant 3 h 30, le public est invité à suivre les étapes de l’édification. Le spectacle a-t’il commencé, ou pas ? L’on ne sait plus.

Petite sélection

Une expérience dance/skate. Avec JB Gillet, skateur professionnel et la chorégraphe Malika Djardi, ce spectacle va proposer une discussion et une ouverture entre les deux disciplines. Malika Djardi s’est fortement inspirée des recherches de son projet chorégraphique Pier 7, qui est soutenu par le Pacifique. (Au skatepark, le dimanche 17 juin à 17 h)

La rando queer. Organisé par Anthony Merlaud et Thibaut Lecront, cette randonnée en Belledonne est un appel à tous, « Drag Kings, Drag Queens, Faux Queens and Kings et à celles et ceux qui veulent découvrir les limites de leurs genres. » Fausser les codes et les détourner lors d’une randonnée. Pas bête.

Une chorégraphie en BMX. Avec Vincent Warin, ex-champion de France de BMX free style, sur une musique de  Robin Martino, beat boxer multi-instrumentiste grenoblois. (Le samedi 16juin à 19h).

Pour les enfants. Des ateliers sont organisés tout l’après-midi et proposent un large éventail. Un atelier éveil musical [pour découvrir et écouter comptines, chansons et instruments du monde.] De plus, l’atelier Dabké, organisé par l’association Beyti, proposera un atelier de danse costumée, qui embarquera les enfants dans la danse la plus populaire du Moyen-Orient.