• Concours
  • Concours
@spotgrenoble SPOTGRENOBLE NEWSLETTER
  •  

Spot

  • En Week-EndÉvénements
  • En villeLoisirs urbains
    • Activités
    • Visite Urbaine
    • Carnet d'adresses
    • Expo
  • EnvironnementÉco-citoyen
  • En Plein AirLoisirs outdoor
    • Randonnées
      • Automne - Hiver
      • Printemps - Été
    • Activités
  • En RouteTourisme régional
    • Ain
    • Ardèche
    • Drôme
    • Haute-Savoie
    • Isère
    • Loire
    • Rhône
    • Savoie

La bibliothèque d’élite

Sous le vernis de l’ancien musée de peinture

En ville par Jean-Baptiste Auduc

Après 120 ans d’utilisation, l’ancien musée de peinture est définitivement remisé en 1993. Depuis, le monument vit aux rythmes des expos amateurs et de la Plateforme. Et il se dégrade un peu plus chaque année.

2 décembre 2017. Médiapart organise son événement « Que faire à gauche ? » sous les coupoles de la grande galerie de l’ancien musée de peinture de Grenoble. Son fondateur, Edwy Plenel, cache sous sa veste une doudoune toute grenobloise pour lutter contre le petit -3 °C qui refroidit la ville. En effet, le volume de l’édifice est un gouffre énergétique.

Alors, oui, en hiver, l’ancien musée se rapproche d’un frigo. Et en été, c’est l’inverse. « La plupart du temps, la grande galerie [que l’on connaît pour les expositions] est inanimée, exorbitante à chauffer, où les gardiens voulaient qu’on y mît les ouvrages les moins demandés, tant les trajets pour les atteindre étaient long et fatiguant », rapportait déjà l’auteur du livre Histoire générale des bibliothèques, qui s’est intéressé au musée-bibliothèque, à la fin du XIXe siècle.

Aujourd’hui, l’édifice est vide, ou presque. Seules les deux galeries sont utilisées, pour quelques expositions. Cependant, le bâtiment dispose de dizaines de pièces, toutes laissées à l’abandon. En effet, à l’origine, le musée-bibliothèque accueillait de nombreuses activités.

Aux origines

Ainsi, dans les années 1850, la bibliothèque (qui côtoie l’école jésuite et le musée d’art) est installée dans l’actuel lycée Stendhal. Et elle se sent à l’étroit. Le maire de Grenoble, Eugène Gaillard élu en 1858 est un banquier ayant fait fortune à Paris. Il fait face, au début de son mandat, aux protestations des différents conservateurs (du musée et de la bibliothèque) et demande plus d’espace pour faire face à leurs besoins croissants.

Cependant, par manque de trésorerie, le maire doit attendre la visite de Napoléon III, de passage à Grenoble en 1860, qui annonce une subvention de 200 000 francs pour un musée-bibliothèque. Deux ans plus tard, le riche maire embraye et lève un paquet de pognon : 550 000 francs, ce qui représente 2/3 du budget de la ville à l’époque.

Le chantier débute en 1868 dans le quartier naissant de la Préfecture qui accueille déjà le Muséum d’histoire naturelle ou encore la prison de Chavant.

Achevé en 1872, le musée-bibliothèque témoigne du prestige de la ville, mais surtout « célèbre, par sa présence, une nouvelle forme d’orgueil urbain : la prospérité », selon les observateurs de l’époque. Avec sa fabuleuse grande galerie, l’édifice est le plus vaste de ce type (avec ses 2 140 m2 de planchers). C’est aussi l’une des plus chères de l’époque, avec 1,6 million de francs nécessaires aux travaux. Des oeuvres et des livres y trônent.

À nos enfants

Si l’édifice est superbe, et la grande galerie représente une prouesse pour l’époque, il est finalement peu utilisé. Un nombre très réduit de lecteurs se sont pressés dans la bibliothèque. À la fin du XIXe siècle, la ville compte 40 000 habitants, mais la bibliothèque ne reçoit que 39 personnes en 1893. En 1939, ce n’est que 32 lecteurs… Un succès modeste, mais le pire est à venir. Après la IIe guerre mondiale, un employé repère des fissures alarmantes et met en évidence des malfaçons. Le béton s’avère de piètre qualité, et les fondations pas assez enfoncées dans le sol.

Aujourd’hui, le bâtiment est certes classé aux monuments historiques, mais la Ville n’a fait que des réparations cosmétiques. En parcourant les différentes salles à l’abandon, d’inquiétantes traces d’humidité apparaissent. En cause, des infiltrations d’eaux. L’édifice reste un joyau oublié, qui devrait être pris en charge dans le cadre de l’appel à projets « Gren’ de projets ». Une manière de ressusciter les lieux ? Espérons-le.

 

Infos pratiques

9, place de Verdun à Grenoble.

0
Facebook
0
Twitter
0
Pinterest

Vendredi 23 mars 2018 En ville 5584 lectures
Elles ne nous laissent pas de marbre Prouve que tu existes : Lyon capitale de la Résistance

Laisser un commentaireCancel reply

 Accédez à tous les bons plans 
GRAND FORMAT
Une fin heureuse

voir tous les Grands Formats

 Consultez le Magazine 
SPOT
Automne 2020 N°180
30 000 exemplaires
en libre service
et environs
Lire le n° 180
Récréamag N°51
RÉCRÉAMAG Spécial Culture
Jeune Public 2020/2021

Le Guide gratuit des activités
et des sorties en famille
et environs
Lire le n° 51
GUIDE ÉTÉ
Guide Estival
Régional 2020

été 2020
Lire le n° été 2020
 Randonnées & balades 
Printemps / été

RANDO SANS AUTO : Aller simple aux Petites Roches

Balade facile et riche en points d’intérêt variés, du col de Marcieu aux Gaudes (...)

en route !
Spot Grenoble

Spot

SPOT est une sarl de presse créée à Grenoble en 2002. C’est une société d’éditions spécialisées dans le contenu des loisirs et du tourisme de la région Rhône-Alpes.

SPOT est édité par le Groupe Unagi.

 Partenaires 
Groupe Unagi
Le Petit Bulletin
Diffusion Active
Hétéroclite
Cours et Stages
 À propos 
Qui sommes nous ?
Contactez nous
Diffusion
Publicité
Recrutement
Archives
La rédaction
 Newsletter 

Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les derniers articles et nos concours...

Cliquez ici pour vous inscrire

2008 - 2016 © Spot
Archives : Nos dossiers | Tous les articles | Dimanche | Événements du mois | Événements en cours | Archives événements | Visite Urbaine | Activités Indoor | Ethik
Flux : Flux RSS Articles