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Game in Grenoble

Grenoble, capitale du jeu

Grand Format par Jean-Baptiste Auduc

Les joueurs grenoblois peuvent se régaler : les salles de jeux - jeu vidéo, escape game, etc - se multiplient. En parallèle, des studios de création planchent sur des concepts en tout genre pour amuser la ville, et au-delà. Tour d’horizon d’un Grenoble qui aime jouer. Et faire jouer.

Dans la salle sombre, les écrans diffusent les matchs en cours. Au Meltdown, ce mardi soir, l’équipe grenobloise de Heroes of the Storm, ou Hots (un jeu d’arène multijoueur proche de League of Legends) affronte une «  team  » de Rennes dans un combat sanglant.

 

Léo Grasset, le patron du bar, est vissé à un fauteuil, type voiture de sport. Il mène l’équipe, un casque lumineux sur les oreilles, et déploie ses talents de gameur avec son personnage issu du monde de World of Warcraft.

Le cliché du geek isolé dans sa chambre d’ado a fait son temps, même si le Meltdown ressemble fort à un vaste salon d’étudiant avec coin canapé, écrans plats, bières. Pendant que Léo Grasset se fait descendre dans le jeu, son barman envoie un quizz sur la mafia au micro et deux amis s’éclatent sur Super Smash Bros : Melee. Le jeu est partout.

Le patron du Meltdown baigne donc dans l’e-sport. Mais si le match qu’il mène n’a pas de réel enjeu, les compétitions mondiales se multiplient.

Et là, les enjeux sont élevés. En 2016, Lee «  sake  » Jung Hyeog (un joueur professionnel Coréen) décrochait 24 500 € lors d’une finale sur Hots.

« L’e-sport est devenu un truc marketing avec un mercato international entre les équipes »

« L’e-sport est devenu un truc marketing avec un mercato international entre les équipes », précise Léo Grasset. Et ce business à grande échelle a ses règles : « Quand on veut faire un événement autour du jeu, on a besoin de contacter l’éditeur pour avoir son autorisation. Sans cela, il peut taper fort », prévient-il, obligé de se soumettre à leur volonté.

Grenoble préfère le jeu indépendant

Loin de ces organisations tentaculaires, les petits studios de Grenoble ont un tout autre business model. Le Studio Chahut, par exemple, a achevé cet hiver le jeu « Post Human W.A.R ». Et le budget était franchement léger.

L’équipe a pourtant travaillé dur pendant 5 ans, avec (presque) rien en poche. « Nous avons fait un crowdfunding pour réunir 5000 € en 2013. Et puis on a gagné de petits concours de création d’entreprise, et obtenu quelques milliers d’euros supplémentaires », détaille Gabriel Wink, l’un des initiateurs du studio, parti vivre en Suède.

« J’avais besoin d’être à plein temps sur le jeu. Et on ne pouvait pas me payer »

 

Son déménagement ne signifie en rien l’arrêt du projet. En effet, l’équipe grenobloise n’a pas cessé de communiquer à distance, pour Post Human W.A.R. « On est habitué à envoyer de nombreux mails et à s’appeler par Skype », poursuit Gabriel Wink, le chef de projet qui vit des allocations chômage puis du RSA : « J’avais besoin d’être à plein temps sur le jeu. Et on ne pouvait pas me payer », assure-t-il.

Le reste de l’équipe vit de projets personnels : les graphistes dans leur domaine, et le game designer travaille pour Ubisoft. « Certes, c’est une vraie passion que de faire des jeux. Mais l’idée est d’en faire une véritable entreprise. Bon, globalement, c’est mal parti avec nos 1500 ventes depuis la sortie du jeu. Mais on ne perd pas espoir », conclut Gabriel Wink, qui annonce de nouveaux projets au printemps.

Le jeu de société, bien vivant

Disposer d’un portefeuille de plusieurs jeux est le meilleur moyen, pour les sociétés indépendantes, de vivre de leur travail. Le studio grenoblois Game Flow, composé de Roméo Hennion et Clément Leclercq, a le même objectif que Studio Chahut.

Après avoir réalisé Chimère, un jeu de plateau sorti en juin 2016, les deux compères vont descendre au festival international des jeux de Cannes avec des projets tout juste finis. « C’est un rendez-vous important, car tout le monde est là-bas : créateurs, distributeurs, vendeurs, joueurs et journalistes qui nous offrent une bonne occasion d'évaluer notre jeu et de l'améliorer.

Pour le moment, nous disposons d’un prototype plutôt abouti d’Affinity », détaille Clément Leclercq. Ce jeu, créé avec d’autres auteurs, repose sur une idée simple : les joueurs fabriquent des phrases grâce à des cartes. En équipe, ils doivent deviner quelles émotions dégage chaque phrase, afin de marquer des points.

« Nous avons imaginé ce jeu lors d’une rencontre entre auteurs de jeu, chez Yoda, un café de Saint-Jean-en-Royans. Nous avons griffonné quelques idées et joué toute la soirée », sourit Roméo Hennion.

Entre indépendants, les créateurs se conseillent, tentent, et font émerger des concepts. Game Flow a ensuite fait appel à une illustratrice pour dessiner le plateau, les monstres. Et le prototype est prêt pour une démonstration.

« Le but est de se massacrer »

Puisqu’on a rencontré Game Flow dans l’un des seuls bars à jeu de Grenoble (le K’fée des jeux), on a cherché d’autres associations qui amènent du jeu dans la ville. Au Midi-minuit (ex-Petit 38) rue Saint-Laurent, des rencontres sont désormais organisées un lundi sur deux, nommées : la Soirée Jeux à la Taverne Bleue.

« On a décidé de lancer cet événement avec Léo Coulomne pour faire en sorte d’accueillir les joueurs du lundi soir. Parfois, on a des jeux dans la ludothèque qu’on ne peut pas toujours sortir. Là, on a le lieu », assure Quentin Guidotti. Dans le cadre tout particulier de Midi-minuit à la décoration éclectique (franges en plastiques dorées, cuisine cosy et salle de répétition blanchie à la chaux), les joueurs s’amassent autour des tables pour découvrir les jeux préférés des participants.

« Je vous ai ramené Small World, qui fonctionne sur le principe du Risk. Le but est de se massacrer entre nains, elfes, géants, zombies, etc. », décrit Louna d’une voix assurée. Par la suite, elle va s’évertuer à réaliser sa prophétie.

D’autres tables se forment, autour d’un verre de vin et de parts de pizzas. À droite, un joueur à lunettes dévoile la « Flamme rouge », un curieux jeu de société où l’on mène une équipe de cyclistes à la victoire.

« Ce n’est ni un jeu de l’oie ni un jeu de vélo. Je déteste le vélo », se défend-il face aux joueurs interloqués. À gauche, Quentin Guidotti dévoile la démo de son propre jeu (accrochez-vous) : Mechanical Trapped Island of Death Battle. Il vient de recevoir le prix du public lors du festival de Grenoble Place aux Jeux.

Le nom compliqué cache (comme souvent) un principe facile à comprendre : au sein d’une arène, les joueurs s’affrontent à coup d’armes blanches et de flèches tout en évitant les pièges qui parsèment la carte.

« On va aussi le présenter à Cannes, au off », assure le game designer qui prépare aussi un jeu vidéo, sans moyen, mais avec toute son énergie. Autour de lui, les joueurs s’amusent et s’exclament en s’affrontant sur une malle ou un bout de table. Les joueurs font connaissance, passent du bon temps et oublient la vie quotidienne. Le jeu, dans sa quintessence. En toute simplicité.

 

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