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La vie agitée des statues

Trois œuvres dans la rue, trois histoires rocambolesques.

En ville par Jean-Baptiste Auduc

Si on les voit tous les jours, on ignore parfois que les statues ont une vie. Le premier arrondissement recèle quelques chefs-d’œuvres omniprésents. Elles ont été posées là, puis ont posé problème. On ne vous fera pas l’affront de parler des étriers du Louis XIV de Bellecour. Mais on s’est penché sur les courtes ou longues histoires qui entourent les statues lyonnaises.

Tout commence par une balade passage de l’Argue. En empruntant par la rue de la Ré, on découvre cette arcade néo-classique, avant de s’engouffrer pour admirer les dernières dentelles à la mode, ou acheter un parapluie classe.

Mais, lorsque l’on atteint la rue Président Carnot, surprise. Un socle de marbre est posé au centre de la rotonde. Il y a quelques années y trônait le dieu Mercure, aux chevilles aillés, protecteur du commerce, du voyage et des voleurs. Fine et élancée, la statue a attiré l’attention de ceux qu’elle protège.

Ainsi, elle a été dérobée une première fois en 1902. Puis, les Allemands se l’accaparent durant de la 2nde Guerre Mondiale. En 1995, elle est presque arrachée quelques jours après son inauguration. Elle est alors restaurée, puis abîmée et de nouveau volée en janvier 1996. Puis au mois d’août 1996, puis… bref ! Vous avez compris. Après ce calvaire, en 2011, elle disparaît une dernière fois. La ville devait la remplacer mais plus de nouvelles… Mercure s’en envolé pour de bon. Pour le remplacer, une oeuvre des Birdy Kids est apparue temporairement sur le socle. L'oiseau qui y est représenté s'est lui aussi envolé.

Smog Lyonnais
Et puis l’on remonte en direction de l’Opéra de Lyon. Sur l’édifice, on aperçoit les Muses, ces filles de Zeus dédiées aux arts. Habituellement, elles sont au nombre de neuf et ne se séparent jamais. Cependant, et de façon tout à fait arbitraire, Uranie, muse de l’astronomie a été éjectée par l’architecte, Chenavard.

Presque une chance pour elle. Inaugurées en 1863, les huit muses sont restaurées dès 1895. En effet, le brouillard lyonnais a rongé le plâtre des statues, hautes d’un peu moins d’un mètre.

Folie des grandeurs
Une histoire beaucoup plus rocambolesque se dissimule derrière la signature très connue de César. Le sculpteur marseillais a créé « l’Homme de la liberté » qu’on admire sur la place Tolozan. À l’époque, l’artiste répondait à une commande de la SLYCI, un promoteur immobilier lyonnais. Son boss, Henry Pochon est d’ailleurs sur un gros projet : « L’immeuble le plus cher de Lyon », comme il le décrit, sis au 20, place Louis Pradel. Vous savez, avec l’entrée faite de pics de métal derrière laquelle se trouve une façade de verre opaque ? Son petit nom, le César.

Euphorique, Pochon commande donc à César le fameux Patineur : un bronze de 10 tonnes, qui sera scellé sur une dalle de béton en face de son building. 3,65 millions de francs plus tard, Pochon s’empresse d’en faire don à la Ville de Lyon. En 1992, inauguration en grande pompe. Champagne pour le gratin lyonnais et lacrymo pour des squatteurs qui veulent participer à la fête.

En 1994, le chiffre d’affaires de la SLYCI chute, et le promoteur se retrouve en redressement judiciaire. Fini les folies romaines. Pochon perd aussi son César de bronze, vendu un million de francs aux enchères. S’ensuivent de longs démêlés avec la justice. La statue doit un temps disparaître de la place, car rachetée par la Chaîne Thermale du Soleil. Cette simple idée choque les Lyonnais. Même les skateurs, plutôt concentrés sur leur kick-flip, veulent eux aussi garder leur Patineur.

Le méli-mélo a duré jusqu’en 2007, lorsque des réparations ont été nécessaires… Heureusement, César Baldaccini n’était plus là pour s’en soucier. Repose en paix, ton œuvre n’a pas bougé !

Crédits photo : Blandine Soulage

Infos pratiques

Le Mercure disparu : Passage de l'Argue, 40, rue de la République. 2e arrondissement.

Les Muses de l'Opéra : Place de la Comédie. 1er arrondissement.

"L'Homme de la liberté" : Place Tolozan.1er arrondissement.

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