A mi-chemin entre le trail et le parcours du combattant, la course à obstacles attire chaque année quelque 250 000 concurrents sur environ 160 épreuves organisées en France. En cette fin d’année, le phénomène débarque en Isère avec deux nouvelles épreuves : « La Renversante », le 25 octobre à Colombe, et la « Mud Gre », le 8 novembre entre Gières et Grenoble. Interview de l’équipe d’organisation de cette dernière.
Quelle est l’origine des courses à obstacles ?
Le concept a été inventé en Angleterre, en 1987, puis s’est développé principalement dans les pays anglo-saxons, notamment aux États-Unis.
En France, il en existe depuis 2010. On en dénombre près de 160 par an, pour un total de 250 000 concurrents, dont 20 % qui ne font jamais de sport. Les plus connues sont les « Mud Day », organisées par ASO (9 étapes et 80 000 concurrents en 2015, dont 24000 pour le Mud Day Paris, ndlr).
Mais la course à obstacles ne se résume pas à des courses dans la boue. Sur la Mud Gre, nous en aurons un peu, mais pas trop, parce qu’on n’a pas non plus envie que les participants tombent malades !
Comment expliquer l’engouement pour ces épreuves ?
Aujourd’hui, les gens aiment courir, il suffit de regarder les chiffres d’épreuves comme la Grenobloise (1500 inscrites) ou le Grenoble-Vizille (3000 participants) pour s’en convaincre. Ils ont envie d’être acteurs du sport. Certains sont là pour se tester, d’autres pour se faire plaisir.
Les courses à obstacles véhiculent des valeurs de performance, mais plutôt dans le sens d’aller au bout de ses engagements, de tester ses limites, davantage que pour faire un meilleur temps que les autres. Le simple fait d’être finisher est pour beaucoup une performance en soi.
Ce sont aussi des courses où l’esprit de groupe est très important. Beaucoup de concurrents ne s’inscriraient pas à ces courses sans l’émulation du groupe. Une fois sur place, il y a beaucoup d’entraide entre les concurrents.
Quel type d’obstacles va-t-on trouver sur la Mud Gre ?
Des pneus, des carcasses de voitures (dépolluées), des toiles d’araignées, de l’eau, des labyrinthes… Il faudra grimper, sauter, marcher, ramper… mais aussi réfléchir ! En effet, on pose les obstacles, mais on ne dit pas comment les franchir.
C’est à chacun de trouver la meilleure solution, même si en général les concurrents s’aident entre eux, et se font aussi aider par les bénévoles. On devrait avoir au moins 25 obstacles, répartis sur les 12 km du parcours entre la plaine des sports de Gières et le parc Paul Mistral de Grenoble.
Pour les concurrents « loisirs », aucun obstacle ne sera obligatoire. En revanche, pour les « chronos », il y aura une pénalité de trois minutes par obstacle évité. Si l’obstacle est raté, il y aura un gage, qui aura été préalablement décidé par les internautes sur le Facebook de l’événement.
Les deux courses à la loupe
La Renversante Dimanche 25 octobre à Colombe
(départ du complexe sportif Mélina Robert-Michon, 131 chemin neuf) Trois parcours au choix : 5 km avec une dizaine d’obstacles, sur le bitume, dans les graviers, dans les champs et dans la boue (à partir de 12 ans), 10 km (une vingtaine d’obstacles, à partir de 16 ans) ou 500 mètres (pour les enfants de 3 à 12 ans).
Deux catégories : loisir ou élite (avec pénalités de temps si vous ne franchissez pas les obstacles).
Deux classements : individuel ou par équipes (4 personnes ou plus, addition des quatre meilleurs chronos) Tarifs : 36 € en loisir / 41 € en élite pour le 5 km, 41 € / 46 € pour le 10 km (moins 5 € par personne pour les groupes de 10 ou plus), 5 € pour les enfants
La Mud Gre Dimanche 8 novembre entre Gières et Grenoble
Un parcours unique de 12 km entre la plaine des Sports de Gières et le parc Paul Mistral, parsemé d’environ 25 obstacles (10 cm à 50 m de long, 50 cm à 3 m de haut)
Deux catégories : chrono (individuel uniquement, avec classement) et loisir (individuel ou par équipes, sans classement) Tarifs : 45 € en loisir / 50 € en chrono (50 / 55 € à partir du 1er novembre) ; 145 € pour une équipe de 4 personnes (+ 40 € par personne supplémentaire)
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