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Urbex and the city

La ville sous un autre angle

Grand Format par Jérémy Chauche

Ils sont les nouveaux Indiana Jones des villes. Ils, ce sont les amateurs d’exploration urbaine, l’urbex pour les connaisseurs. A Lyon, cette communauté d’aventuriers modernes grandit depuis quelques années. La plupart sont des passionnés d’Histoire et de patrimoine qui, à grand renfort de photos, dévoilent les richesses méconnues de nos villes. Spot a rencontré quelques-uns d’entre-eux.

Au bout d’un chemin chargé de végétation, on franchit un petit muret avant de marcher à nouveau quelques dizaines de mètres. Un peu sportive pour nos corps peu habitués à ces expéditions, l’escapade en vaut la chandelle. Au bout du chemin, une bâtisse abandonnée nous domine. Avec un peu d’appréhension, on entre à l’intérieur un peu comme un aventurier sur le point de découvrir un nouveau territoire. Après avoir pénétré les lieux, un étrange sentiment s’empare de nous. Comme l’impression de faire un petit voyage dans le temps. Comme si nous étions les témoins privilégiés d’un temps révolu et qui se cache en retrait du tumulte de la ville. Ca y est, nous avons goûté à l’exploration urbaine.

Plus connue aujourd’hui sous le nom d’urbex (de l’anglais urban exploration), cette pratique clandestine consiste à visiter des lieux abandonnés dans les villes et leurs périphéries. Pratiquée depuis les années 80 en France, essentiellement à Paris par les cataphiles qui exploraient les célèbres sous-sols parisiens, à Lyon la pratique a commencé à émerger dans les années 2000.

Le point commun de ces explorateurs d’un nouveau genre est avant tout la découvrir des lieuxMathieu pratique l'urbex depuis huit ans méconnus et d’en profiter pour se plonger dans l’histoire de ce patrimoine oublié. Comme le confirme Mathieu. A 33 ans, le Lyonnais est un urbexer depuis huit ans. Véritable passionné, il a même monté le site internet www.souterrain-lyon.com sur lequel il partage sa passion pour l’architecture et l’histoire des lieux abandonnés. « Pour moi, l’exploration urbaine, c’est avant tout des découvertes. Des découvertes de lieux, de leur histoire, des personnes qui y ont vécu etc. C’est aussi s’intéresser à l’architecture des bâtiments que l’on visite » explique-t-il.

Pour Samy, urbexer depuis près de vingt ans et membre d’OCRA Lyon (association de préservation et entretien du patrimoine sous-terrain), c’est aussi la découverte d’un nouveau monde qui l’attire. « Quand tu descends dans ce genre de lieux, tu découvres un nouveau monde avec son rythme, ses odeurs, ses lumières, ses couleurs, ses codes etc. Développeur  web dans la vie, cela me permet de garder les pieds bien ancrés dans le réel » sourit le passionné.

« Moi, je suis un petit nouveau. J’ai commencé l’urbex par hasard il y a trois ans. Près de mon lycée, il y avait un bâtiment abandonné dans lequel j’allais avec mes amis. A cette époque, je ne savais pas que cette pratique avait un nom et qu’il y avait une certaine communauté autour d’elle » confie Von_Allard (son pseudo sur Instagram), un Lyonnais de 17 ans qui avoue avoir un penchant pour les lieux insolites où le temps semble s’être arrêté.

HISTOIRE ET PRESERVATION

Derrière les clichés que peuvent rapporter les urbexers se cache souvent des dizaines d’heures de recherches pour approfondir leurs connaissances autour des lieux découverts. « Ce que je préfère, c’est réussir à retracer l’histoire d’un lieu et pouvoir comprendre les raisons de son abandon » approfondit Mathieu. Il exhume parfois des histoires étonnantes. Par exemple, après avoir visité de vieux bâtiments en ruine, le trentenaire a découvert que les lieux étaient un restaurant et un petit hôtel fréquentés par Napoléon III. L’ancien empereur s’y rendait régulièrement pour y passer du bon temps en compagnie de l’une de ses maîtresses, à l’abri des regards indiscrets. Autre lieu, autre histoire. « J’ai été aussi assez marqué par l’exploration d’un petit château et de ses dépendances. D’apparence assez classique, la bâtisse abandonnée depuis des dizaines d’années renfermait encore beaucoup de meubles et de documents. En les lisant, je me suis rendu compte que le château avait servi d’hôpital pour soigner les soldats pendant la Première Guerre Mondiale » raconte-t-il.

Samy et sa quinzaine de compères d’OCRA Lyon vont encore plus loin. Ils travaillent à la préservation du patrimoine sous-terrain. « Il fallait sortir de la clandestinité inhérente à l’urbex OCRA Lyon oevre à l'entretien et la conservation du patrimoine souterrain.pour pouvoir mettre en place des actions pour entretenir ce patrimoine sous-terrain. En 2001, nous nous sommes constitués en association afin d’avoir une crédibilité auprès des pouvoirs publics » argumente-t-il.

Depuis, l’association lyonnaise met en place à la fois des chantiers de réhabilitation et fait aussi énormément de vulgarisation en organisant des conférences, des interventions en milieu scolaire et des visites autour des souterrains et des forts militaires de Lyon et ses alentours. Il faut dire que le terrain de jeu est assez grand. Selon les spécialistes, sur le Grand Lyon, il y a près de 35 km de galeries dont très peu sont visitables (moins d’un km).  « Pour arriver à avoir les informations les plus précises sur nos sujets, nous abattons aussi un énorme travail de recherche documentaire et de captation de la mémoire » ajoute Samy. Les bénévoles de l’association ont notamment interrogé de vieux habitants de Caluire afin d’en savoir plus sur l’utilisation de la champignonnière de la ville. Ils ont notamment appris qu’à l’origine, elle fût construite pour protéger l’agglomération lyonnaise des invasions du Nord. Cette galerie de fusillade reliait les forts de Montessuy et de Caluire. Désaffectée, elle a ensuite été utilisée comme champignonnière au XXe siècle, avant de retomber à nouveau dans l’oubli.

CODE D’HONNEUR ET DERIVES

Avec la montée en puissance des réseaux sociaux comme Instagram ou des sites comme Youtube, la pratique de l’urbex est en pleine explosion. Ce qui conduit inévitablement à des dérives de la part de certaines personnes peu respectueuses des lieux qu’ils visitent. « Cela va complètement à l’encontre des règles de la communauté : ne pas dégrader, ne rien voler et ne pas divulguer les adresses à tout va. C’est du bon sens » soupire Von_Allard. Malheureusement, beaucoup de personnes n’hésitent plus à casser des portes pour pénétrer dans des bâtiments. « C’est d’ailleurs pour cela que je ne publie plus toutes mes explorations » déplore le fondateur de www.souterrain-lyon.com. Avant d’ajouter : « aujourd’hui, on voit des gens constituer des teams qui montent des pages Facebook avant même d’avoir exploré un lieu. Pour eux, peu importe l’histoire, l’architecture ou même les risques. C’est du sensationnalisme. Une sorte de course à qui rapportera la photo qui fera le plus de like. Ou d’autres sont shootés à l’adrénaline et recherchent la performance sportive. »  

Heureusement, nos trois témoins assurent que c’est loin d’être la majorité des membres de cette communauté d’explorateurs.

 

Crédits photo : Gilles Reboisson
  • On n’arrête pas sur les arêtes
    En Bref | CULTURE / Parmi le riche patrimoine souterrain lyonnais, les arêtes de poisson, un réseau de galeries creusées dans la colline de la Croix-Rousse suscite depuis des années des tas de fantasmes. (...)
  • ATTENTION DANGER
    En Bref | GOÛT DU RISQUE / Comme le précisent les témoins de notre reportage, avec les réseaux sociaux, la quête d’une certaine reconnaissance ou d’une notoriété conduisent à des dérives voire à des drames. (...)

Infos pratiques

Le site de Mathieu : www.souterrain-lyon.com

Le site d’OCRA Lyon : http://www.ocra-lyon.org

Instagram de Von_Allard : @von_allard

MAJ : une coquille s'est infiltrée dans notre article print. Toutes photos de Mathieu proviennent du site www.souterrain-lyon.com Sans le "s" que nous avons ajouté par mégarde.

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