Les brocanteurs professionnels se font rares à Grenoble, alors on a rencontré deux résistants dans leur domaine. Tout d’abord Jean, qui tient l’Office des curiosités depuis 10 ans.
Dans son minuscule magasin surchargé, il porte sa devise en étendard : « Luttez contre le gaspillage en donnant au lieu de jeter. » Mécaniquement, les objets s’empilent : « je n’ai plus de place. Même ma maison est pleine », soupire le brocanteur, entouré de pièces de monnaie anciennes qui « amusent les gamins », ou les vinyles qui pourraient plaire aux nostalgiques de la chanson française. Mais en dehors de sa vocation commerciale, Jean a une fibre sociale.
Ainsi, lors de notre visite, un homme portant le kufi (un chapeau de prière) est en grande discussion avec Jean : « C’est un fidèle parmi les fidèles. Je l’ai dépanné, et il était venu me rembourser. »
/>De son côté, Jacqueline tient avec son compagnon l’Île au trésor. Elle y écoule les objets qu’elle a appris à reconnaître « en 32 ans de bons et loyaux services. À force d’années, on apprend à cibler les objets qui pourraient plaire aux clients. » (...)